L’alternance des genres

Ce procédé, fort intéressant, peut emprunter diverses formes, comme en font foi les exemples suivants. Il est toutefois à proscrire dans les documents à caractère légal tels que les conventions collectives, où il pourrait mener à des interprétations confuses.

  • « J’ai aimé.
    Tu as parlé.
    Il est tombé.
    Nous avons chanté.
    Vous avez crié.
    Elles ont mangé »,
    Référentiel en communication écrite (pour le primaire), Éd. L’artichaut inc., juillet 1989

L’aternance des genres

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Nous les ferons connaitre aux autres internautes en les intégrant en ces pages.

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  • « À tous les acharnés, les têtes dures, les décidées, les pas arrêtables, les allumés, les fonceuses, les pas barrés, les audacieux, les culottés, les indépendantes, les bucheurs, les pas tenables, les géniales, les indomptables, les vites en affaires, les fougueux, les pas comme tout le monde, les futés, les fières comme un coq”, Publicité de Desjardins, parue dans La Presse, 19-10-1996
  • « Autour de nous, on entend souvent des expressions comme “je suis crevée, je suis vidé ». Bien sur, il y a des raisons physiologiques et sociétales à l’épuisement. Mais qu’en est-il des facteurs intrapsychiques de la fatigue ? », Guide Ressources, novembre 1999
  • « *Dans cette brochure, le féminin et le masculin sont utilisés en alternance.
    « Vous en êtes venue à » [2e de couverture],
    « Ensuite, on est convaincu » [2e de couverture],
    « Par contre, la nicotine vous rend dépendante de la cigarette » [p. 4],
    « Chacun a ses raisons d’arrêter de fumer » [p. 5] »,
    Brochure Vouloir & Pouvoir arrêter de fumer…, Régie de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre, 1999
  • « Peut-être on réaliserait que, venant de nous, par nous,
    ces petits phares de notre société,
    l’artiste, le chercheur, la penseuse…
    nous appartiennent.
    Qu’il faut se les réapproprier »,
    La Presse, Cahier spécial « Les journées de la culture », 22-09-2001
  • « À partir de Noël prochain, lorsque vous rencontrerez beaux-frères, cousines, matantes et voisins, ne les laissez plus parler seuls contre les syndicats et les centrales syndicales », Proactif, janvier 2005
  • « Vous avez dans votre entourage un parent, une amie, une voisine, un collègue de travail qui part régulièrement en camping? », Touring, été 2005
  • « Si les Jeux olympiques forment une superbe collection d’occasions d’émerveillement, ils peuvent aussi induire une sourde angoisse. À force d’en regarder, on finit par se dire que tout ne peut pas toujours marcher, qu’à un moment donné, ça va péter. Cet haltérophile qui entretient le projet personnel de lever 258 kilos, il va se démantibuler la colonne. Ce gymnaste qui virevolte les jambes de part et d’autre du cheval, il va s’abimer l’appareil reproducteur. Il va se heurter la tête sur le tremplin. Elle va retomber à côté du trampoline. Il va se noyer. Elle va faire une syncope. Il va recevoir une balle de tennis de table dans le visage et décéder sous nos yeux dans d’atroces souffrances », Jean Dion, Le Devoir, 20-08-2008
  • Je redécouvre avec bonheur ce bouquin que Daniel Pennac a dédié aux cancres. Un extrait, page 238. « De son côté, Minne me raconte que dans les petites classes où elle intervient, elle joue à un jeu qui ravit les enfants: le jeu du village. C’est un jeu simple: il consiste, en bavardant avec les petits, en découvrant les plus gros traits de leurs caractères, leurs aptitudes, leurs désirs, les marottes des uns et des autres, à transformer la classe en un village où chacun trouve sa place, jugée indispensable par les autres: la boulangère, le postier, l’institutrice, le garagiste, l’épicière, le docteur, la pharmacienne, l’agriculteur, le plombier, le musicien, chacun sa place, y compris ceux pour qui elle invente des métiers imaginaires, aussi indispensables que la collectrice de rêves ou le peintre de nuages… »», Le Devoir, 08-05-2009
  • « Au contraire, qui se renseignera en ce domaine découvrira que les routes du Québec ne sont pas que des lieux de passage entre des sites nturels. Et, pour ce faire, le curieux comme l’intriguée comprendront vite qu’un premier détour, virtuel encore, par www.musees.qc.ca permet d’établir un circuit d’été dont la durée et la longueur ne seront déterminées que par le temps que l’utilisateur voudra bien consacrer à cette période qui a pour nom « vacances »», Le Devoir, 9-10 mai 2009
  • « Et le futur acheteur, comme l’éventuelle propriétaire, devrait donc s’attendre à entreprendre une démarche parfois fastidieuse, mais combien logique, quand on sait que, pour plus d’une et d’un, l’achat d’une maison signifie l’acceptation d’un endettement qui dure, et perdure, 20, 25, voire 30 ans! », Normand Thériault, Le Devoir, 11-12 février 2012
  • « Le sol du Québec vibre au rythme de centaines de milliers de pas depuis plusieurs mois. Une force d’abord souterraine, auparavant engourdie par un consensus froid, a surgi ce printemps. Cette force a animé étudiantes et étudiants, parents, grands-parents, enfants, travailleuses et chômeurs », Lettre parue dans Le Devoir, 12-07-2012
  • « On le sait, cette réalité nous aura durement mis en pleine face notre fragilité et nos dépendances, mais elle nous aura, je l’espère, aussi appris à reconnaitre qu’au-delà de toutes les étiquettes sociales, nous sommes tous, qu’on le veuille ou non – j’insiste: tous -, reliés et interdépendants. On le savait, bien sûr, mais jamais nous n’avions eu la preuve de manière aussi frappante, pour ne pas dire violente, que notre voisin tout autant que l’inconnue au coin de la rue avait une incidence sur nos jours et nos nuits, sur notre quiétude et notre survie », Lettre de René Richard Cyr, Le Devoir, 2-04-2020
  • « Nous méritons plus que ces « non-annonces », artistes interprètes et concepteurs, techniciennes de scène et travailleurs culturels, chorégraphes et metteurs en scène, spectatrices et spectateurs », Texte d’Olivier Kemeid pour la pétition Pour les arts vivants adressée à la ministre de la Culture et des Communications, 26-05-2020
  • « Alors, oui, lire la missive de l’homme de théâtre Olivier Kemeid portée par sept créateurs québécois à l’adresse de la ministre, cosignée par tant d’artistes mardi dernier, c’était partager la tragédie d’un monde privé de ses sources. […] « Nous sommes les témoins, les opposantes, les subversives, les esprits libres, les chagrineurs, les satiristes, les philosophes, les poètes, les objecteurs de conscience. Nous sommes les taons qui piquent sans relâche le cheval du corps social »», Le Devoir, 28-05-2020
  • « Les liens que nous établissons dans la sphère publique sont essentiels à notre capacité à vivre ensemble. Il n’y a pas de société sans relations quotidiennes avec des inconnus. Ces liens, habituellement obligatoires dans notre quotidien, que nous n’avons pas choisis : le passant que l’on croise, la professeure de cégep, la commis de la STM, le voisin, les spectateurs dans une salle de théâtre, la barista, le vendeur de L’Itinéraire, la sauveteuse du centre sportif, etc. », Lettre d’Annie-Claude Thériault, Le Devoir, 4-0-2-2021
  • « Or, la conteuse, le peintre, le mime, la musicienne, le danseur, le graveur sont toujours présents parmi nous, depuis la caverne préhistorique et jusqu’à l’aujourd’hui numérique. Ils sont même de plus en plus nombreux. Il n’existe pas d’époques, de civilisations, de cultures, de latitudes, de territoires humains d’où l’art soit absent. On le retrouve en tout temps et en tous lieux emmêlé au sacré, aux fêtes, aux deuils, aux plaisirs quotidiens », Lettre de Christian Vézina, Le Devoir, 17-03-2021